Le
Réseau national des ONG des droits de l'homme de la RDC – RENADHOC,
appelle le gouvernement de la République à inscrire l'eau et
l'électricité parmi les priorités de son action. Cette structure
citoyenne se plaint que moins d'1 % de la population kinoise accède à
l'électricité et que 17 % seulement ont accès à l'eau potable. "Délestages, coupures intempestives et pénurie d'eau sont devenus les lots quotidiens de la population congolaise",
dénonce le secrétaire exécutif national du réseau, Fernandez Murhola.
Ce dernier somme les comités de gestion de la Société nationale
d'électricité – SNEL, et de la Régie de distribution d'eau – REGIDESO, à
démissionner pour n'avoir pas, selon lui, rempli leur mission. "Nous
demandons aux comités de gestion de la SNEL et de la REGIDESO de faire
face à ce défi ou de rendre les tabliers, s'ils sont incapables de
régler cette question", a-t-il déclaré. Fernandez Murhola a, par
ailleurs, demandé aux abonnés de s'organiser au sein des comités locaux
de surveillance qui feront rapport, chaque trimestre, sur la gestion de
ces deux entreprises, en réservant copie à RENADHOC. Il entend mettre en
place une commission d'enquête nationale qui examinera de fond en
comble des contre-performances des deux opérateurs.
Pour le secrétaire exécutif du réseau, il est "inacceptable" et "inconcevable" que la population congolaise continue à vivre dans un calvaire dans un pays aux potentialités énergétiques "inimaginables".
Vendredi
1er février à Kinshasa, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a
indiqué que la SNEL et la REGIDESO bénéficieront désormais d'une
subvention de l'État afin de leur permettre d'améliorer leur desserte en
eau et en électricité. Il s'agit, selon le chef du gouvernement
congolais, de consolider, en 2013, les "acquis et grandes réalisations" obtenues par son équipe gouvernementale en 2012, en vue du bien être du peuple congolais. No comment.
Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica 05-02-2013